Морган Райс - Le Sceptre De Feu стр 8.

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Madeleine ouvrit la porte et fit signe à Edmund d’entrer avec elle.

À l’intérieur se trouvait une pièce qui semblait être un bureau. Il y avait une grande table avec de nombreux sièges, chacun occupé par un étudiant d’Obsidienne. Dame Obsidienne elle-même était assise sur un grand trône.

Les yeux d’Edmund scrutèrent les étudiants dans la pièce. Il y avait un garçon très étrange avec des cheveux noirs et des traits osseux, et la peau si pâle qu’il semblait être un crâne avec des yeux. D’ailleurs, ses yeux étaient si brillamment bleus qu’ils ne ressemblaient à rien de ce monde. À côté de lui était assise une grande fille au maquillage sombre, les bras croisés d’une manière qui lui donnait un air très méchant. À côté d’elle se tenait un garçon rondelet aux cheveux foncés et aux yeux complètement noirs. Son regard était fixé sur le dessus de la table et il semblait avoir récemment subi un terrible traumatisme.

Madeleine, la fille aux cheveux roux, prit l’unique siège de libre à côté du garçon à l’air sournois, laissant Edmund debout.

— Voici Edmund, annonça Dame Obsidienne, souriant avec son air froid. Mon informateur. Mon espion extraordinaire.

Edmund eut l’estomac retourné. Comment osait-elle prétendre qu’il avait été impliqué ? Comme si elle ne l’avait pas trompé pour qu’il commette ces actes.

— J’ai pensé qu’il serait bien que tu expliques à tout le monde ce qui s’est passé à l’École des Prophètes, poursuivit la directrice. Puisque tu as tant contribué à la mission.

Edmund grinça des dents. Il frissonna en se rappelant comment l’école avait tremblé. Comment ses murs avaient commencé à s’effondrer. Comment les branches du kapok s’étaient brisées, faisant s’écraser les passerelles au sol. Comment ses professeurs et ses camarades de classe – et ses amis – avaient dû fuir par le transporteur d’urgence.

— Elle a été évacuée, marmonna-t-il, la tête baissée, honteux.

— Et pourquoi a-t-elle été évacuée ? le pressa dame Obsidienne.

Elle se délectait manifestement de tout cela. Edmund ressentait à son égard un élan de haine plus forte que tout ce qu’il avait pu un jour ressentir envers son vieux rival en amour, Oliver.

— Parce qu’elle était en train de s’effondrer, annonça-t-il, toute l’amertume qu’il ressentait se reflétant dans son ton.

Tout autour de la salle, les étudiants d’Obsidienne se mirent à applaudir. Ils semblaient ravis tandis qu’ils échangeaient des exclamations murmurées entre eux. Tout cela laissait Edmund malade et honteux.

Dame Obsidienne, quant à elle, semblait ravie.

— L’École des Prophètes d’Amethyst menace ruine, annonça-t-elle en agitant les mains dans un grand geste. Et maintenant, c’est le moment idéal pour envoyer une équipe d’assaut.

Edmund eut le souffle coupé.

— Non. S’il vous plaît, laissez-les juste tranquilles ! Qu’y a-t-il d’autre à prendre de l’école ? Vous n’avez pas déjà obtenu tout ce que vous vouliez ?

Dame Obsidienne ricana.

— Edmund, Edmund, Edmund. Cher garçon stupide. L’École des Prophètes contient certains des artefacts les plus importants connus de notre espèce. Le professeur Amethyst a gardé sous clef tant de manuscrits et de textes, tant d’archives. Il est assis sur tant de connaissances. Il se voit comme un gardien, vois-tu. Il pense que l’on ne peut faire confiance qu’à lui et à un petit nombre de prophètes dispersés à travers l’histoire pour connaître les secrets des prophètes. Mais je crois au partage d’informations. Je souhaite libérer le savoir qu’il a gardé enfermé pendant des siècles.

Autour de la table, Edmund vit tous les étudiants acquiescer. C’était donc là le mensonge que leur avait servi dame Obsidienne, pensa-t-il. Là où elle avait utilisé son amour pour Esther pour le convaincre d’exécuter ses ordres, elle racontait aussi des fables à ses élèves aussi. Ils pensaient tous que le professeur Amethyst était un homme terrible qui gardait pour lui tous les secrets des prophètes. Mais Edmund savait que non. Il savait que le professeur Amethyst était le meilleur prophète de l’univers. Qu’il avait pris un lourd fardeau sur ses épaules. Que son cœur était pur et que tout ce qu’il avait toujours voulu faire, c’était d’enseigner correctement à ses étudiants afin qu’ils puissent garder l’univers en sécurité.

Edmund se rendit compte qu’il avait trahi le meilleur mentor qu’il avait pu avoir le privilège de connaître. Que l’école qu’il aimait était condamnée. Qu’il était à blâmer pour tout cela. Il se sentit accablé. Désespéré. Désolé.

Les yeux de Dame Obsidienne brillèrent de malveillance. Elle frappa bruyamment dans ses mains. Soudain, un portail tourbillonnant apparut au fond de la pièce.

Le vent s’engouffra dans le bureau. Edmund haleta, le sentant fouetter ses vêtements et ses cheveux.

Dame Obsidienne se leva lentement de son trône et sourit, les lumières du portail clignotant dans ses iris.

— Madeleine. Natasha. Malcolm, dit-elle. La fille maussade aux cheveux noirs et l’étrange garçon au visage osseux se levèrent à ses ordres, de même que Madeleine. Dame Obsidienne regarda le garçon grassouillet. Et Christopher.

Il se leva. Edmund pensa que quelque chose clochait chez lui. Quelque chose de moins qu’humain. Il semblait hanté, comme s’il avait vécu un terrible traumatisme. Et il avait l’air méchant, comme s’il voulait se venger.

— Vous êtes mon équipe, annonça Dame Obsidienne. Mes meilleurs et plus brillants élèves.

Edmund observa, empli de honte, tandis que les quatre Obsidiennes se dirigeaient vers le portail pour finaliser, une bonne fois pour toutes, la destruction de l’École des Prophètes, une procédure qu’il avait mise en branle à la seconde où il avait fait équipe avec la diabolique dame Obsidienne.

— Il est temps, rugit-elle en levant son poing vers le ciel. Il est temps de révéler les secrets des prophètes une bonne fois pour toutes !

Les quatre enfants disparurent par le portail et Edmund sentit ses épaules s’affaisser. L’École des Prophètes était condamnée.

CHAPITRE SEPT

Oliver, Ralph et Hazel se hâtèrent à la suite du garçon, suivant ses traces tandis qu’il courait dans les rues de Florence. Oliver n’arrivait pas à croire qu’ils l’étaient à l’époque de Galileo. Il avait rencontré tellement de ses héros en voyageant dans le temps, c’était assez époustouflant. Si quelqu’un lui avait dit, lorsqu’il avait lu son livre sur les inventeurs d’un bout à l’autre, qu’il rencontrerait un jour certaines des personnes à l’intérieur, il ne l’aurait jamais cru !

Devant eux, une rangée de bâtiments beiges mitoyens apparurent. Ils comptaient entre quatre et six étages, avec à chacun une série de petites fenêtres carrées bien ordonnées. La rue ressemblait à une rangée de maisons de ville aux yeux d’Oliver, mais le garçon qu’ils avaient suivi se précipita à travers la porte en bois sculptée d’un immeuble de quatre étages. Et alors qu’ils se rapprochaient, les mots Accademia delle Arti del Disegno apparurent gravés sur la plaque de pierre à côté de la haute porte.

— C’est beaucoup plus petit que ce à quoi je m’attendais, commenta Ralph.

Hazel fit courir ses doigts sur les lettres gravées, comme si elle essayait d’absorber une partie de leur histoire.

— Vous saviez que notre ami Michelangelo a étudié ici aussi ? fit-elle remarquer.

— Ami ? plaisanta Ralph. Je ne pense pas que rencontrer quelqu’un une fois en fasse un ami.

— Il nous a aidés à sauver la vie d’Esther, répondit Hazel avec un froncement de sourcils mécontent. Cela ne fait définitivement pas de lui un ennemi !

— Les gars, interrompit Oliver. Ce n’est pas le moment de se quereller. Venez, entrons à l’intérieur.

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