Морган Райс - Un Cri D’ Honneur стр 13.

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Les deux hommes étaient allongés par terre, inconscients, et Erec les enjamba pour se diriger vers l'aubergiste, qui tremblait maintenant dans sa chaise, les yeux écarquillés de peur.

Erec tendit la main, saisit l'homme par les cheveux, lui tira violemment la tête en arrière et mit un poignard contre la gorge de l'homme.

“Dis-moi où elle est et je te laisserai peut-être en vie”, grogna Erec.

L'homme bafouilla.

“Je vais te le dire mais tu perds ton temps,” répondit-il. “Je l'ai vendue à un seigneur. Il a sa propre troupe de chevaliers et habite dans son propre château. C'est un homme très puissant. Personne ne s'est jamais introduit de force dans son château. Et en plus de ça, il a une armée entière en réserve. C'est un homme très riche. Il a une armée de mercenaires qui fait tout ce qu'il ordonne n'importe quand. Il garde toutes les filles qu'il achète. Jamais tu ne pourras la libérer. Par conséquent, repars d'où tu viens. Elle a disparu.”

Erec rapprocha la lame de la gorge de l'homme jusqu'à ce que le sang commence à couler. L'homme poussa un cri.

“Où est ce seigneur ?” grogna Erec en perdant patience.

“Son château est à l'ouest de la ville. Prends la porte Ouest de la cité et va jusqu'au bout de la route. Tu verras son château. Cependant, c'est une perte de temps. Il a payé cher pour elle, plus que ce qu'elle valait.”

Erec en avait assez. Sans attendre, il trancha la gorge à ce proxénète et le tua. Le sang coula partout quand l'homme s'effondra sur son siège, mort.

Erec baissa les yeux vers le cadavre, vers les hommes de main inconscients, et se sentit dégoûté par l'endroit tout entier. Il n'arrivait pas à croire qu'il puisse exister.

Erec parcourut la pièce et commença à couper les cordes épaisses qui reliaient toutes les femmes, les libérant une à la fois. Plusieurs se levèrent d'un bond et coururent vers la porte. Bientôt, toute la pièce fut libérée et elles se ruèrent toutes vers la porte. Certaines étaient trop droguées pour bouger et d'autres les aidèrent.

“Qui que tu sois”, dit une femme à Erec en s'arrêtant à la porte, “sois béni. Et où que tu ailles, puisse Dieu te venir en aide.”

Erec apprécia la gratitude et la bénédiction. Avec un sentiment de désespoir, il se dit que, là où il allait, il en aurait besoin.

CHAPITRE DIX

L'aube se leva et la lumière entra par les petites fenêtres de la maison d'Illepra, éclaira les yeux fermés de Gwendolyn et la réveilla lentement. Le premier soleil, orange doux, la caressa et la réveilla dans le proche silence de l'aube. Elle cligna des yeux plusieurs fois, d'abord désorientée, en se demandant où elle était, puis se souvint.

Godfrey.

Gwen s'était endormie dans la maison, par terre, sur un lit de paille près du chevet de son frère. Illepra dormait juste à côté de Godfrey et cela avait été une longue nuit pour tous les trois. Godfrey avait gémi tout au long de la nuit, s'était retourné dans tous les sens et Illepra l'avait soigné sans arrêt. Gwen avait été là pour aider de toutes les façons qu'elle avait pu. Elle avait emmené des chiffons humides, les avait essorés et placés sur le front de Godfrey. Elle avait tendu à Illepra les plantes aromatiques et les baumes qu'elle n'avait cessé de demander. La nuit avait eu l'air sans fin; à de nombreuses reprises, Godfrey avait crié et elle avait été sûre qu'il mourait. Plus d'une fois, il avait appelé leur père et ça avait fait frissonner Gwen. Elle sentait la présence de son père, qui planait fortement au-dessus d'eux. Elle ne savait pas si son père voulait que son fils vive ou meure, car leur relation avait toujours été pleine de tension.

Gwen avait aussi dormi dans la maison parce qu'elle ne savait pas où aller autrement. Elle ne se serait pas sentie en sécurité si elle était revenue au château, sous le même toit que son frère; elle se sentait en sécurité ici, prise en charge par Illepra, avec Akorth et Fulton qui montaient la garde de l'autre côté de la porte. Elle sentait que personne ne savait où elle était et elle voulait que ça continue. De plus, ces quelques derniers jours, elle s'était rapprochée de Godfrey, avait découvert le frère qu'elle n'avait jamais connu et souffrait à l'idée de le voir mourir.

Gwen se leva avec difficulté, se précipita au côté de Godfrey, son cœur battant la chamade, en se demandant s'il était encore en vie. Une partie d'elle-même sentait que, s'il se réveillait ce matin, il survivrait, et que s'il ne se réveillait pas, ce serait terminé. Illepra se réveilla et se précipita vers Godfrey, elle aussi. Elle avait dû s'endormir à un moment de la nuit; Gwen ne pouvait guère lui en vouloir.

Elles restèrent toutes les deux agenouillées à côté de Godfrey pendant que la petite maison se remplissait de lumière. Gwen plaça une main sur son poignet et le secoua. Illepra leva le bras et lui plaça une main sur le front. Elle ferma les yeux, respira et, soudain, Godfrey ouvrit grand les yeux. Illepra retira sa main, surprise.

Gwen était surprise, elle aussi. Elle ne s'attendait pas à voir Godfrey ouvrir les yeux. Il se tourna et la fixa du regard.

“Godfrey ?” demanda-t-elle.

Il plissa les yeux, les ferma puis les rouvrit; puis, à la grande surprise de sa sœur, il se dressa lui-même sur un coude et les regarda.

“Quelle heure est-il ?” demanda-t-il. “Où suis-je ?”

Sa voix avait l'air alerte, saine et Gwen ne s'était jamais sentie aussi soulagée. Elle fit un immense sourire en même temps qu'Illepra.

Gwen bondit en avant et le prit dans ses bras, le serra fort contre elle puis se retira.

“Tu es en vie !” s'exclama-t-elle.

“Bien sûr”, dit-il. “Pourquoi ne le serais-je pas? Qui est cette dame ?” demanda-t-il en se tournant vers Illepra.

“La dame qui t'a sauvé la vie”, répondit Gwen.

“Sauvé la vie ?”

Illepra baissa les yeux vers le sol.

“Je n'ai fait qu'aider un petit peu”, dit-elle humblement.

“Que m'est-il arrivé ?” demanda-t-il à Gwen, frénétique. “Tout ce dont je me souviens, c'est que je buvais à la taverne, puis …”

“Vous avez été empoisonné”, dit Illepra. “Par un poison très rare et très fort. Cela faisait des années que je ne l'avais pas vu. Vous avez de la chance d'être en vie. En fait, vous êtes le seul que j'aie jamais vu survivre à ce poison. Quelqu'un a dû veiller sur vous.”

En entendant ses paroles, Gwen sut qu'elle avait raison et pensa immédiatement à son père. Le soleil rentrait en stries par les fenêtres et elle sentait que son père était avec eux. Il avait voulu que Godfrey vive.

“Ça t'apprendra”, dit Gwen avec un sourire. “Tu avais promis de renoncer à la bière. Or, regarde ce qui t'est arrivé.”

Il se tourna vers elle et lui sourit; elle vit la vie revenir dans ses joues et se sentit inondée de soulagement. Godfrey était de retour.

“Tu m'as sauvé la vie”, lui dit-il sérieusement.

Il se tourna vers Illepra.

“Vous m'avez toutes les deux sauvé la vie”, ajouta-t-il. “Je ne sais pas comment je pourrai jamais vous remercier.”

Quand il regarda Illepra, Gwen remarqua quelque chose. Dans son regard, il y avait plus que de la gratitude. Elle se tourna, regarda Illepra, remarqua qu'elle rougissait en regardant par terre et se rendit compte qu'ils s'appréciaient l'un l'autre.

Illepra se détourna rapidement et traversa la pièce, leur tournant le dos, s'occupant de la préparation d'une potion.

Godfrey se retourna vers Gwen.

“Gareth ?” demanda-t-il, soudain grave.

Gwen lui répondit d'un hochement de tête en comprenant ce qu'il demandait.

“Tu as de la chance de ne pas être mort”, dit-elle. “Firth l'est, lui.”

“Firth ?” répondit Godfrey en haussant la voix, surpris. “Mort? Mais comment ?”

“Il l'a fait pendre”, dit-elle. “Tu étais supposé être le prochain sur la liste.”

“Et toi ?” demanda Godfrey.

Gwen haussa les épaules.

“Il prévoit de me donner en mariage. Il m'a vendue aux Nevaruns. Apparemment, ils vont venir me chercher.”

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