Морган Райс - Un Cri D’ Honneur стр 12.

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“Assez”, dit Erec. “C'est moi qui pose les questions. Je t'ai payé. Maintenant, dis-moi: où est le marchand ?”

L'homme se lécha les lèvres plusieurs fois puis se pencha vers Erec.

“L'homme que vous recherchez s'appelle Erbot. Il passe une fois par semaine avec une nouvelle cargaison de prostituées. Il les vend aux enchères au plus offrant. Vous le trouverez probablement dans son repaire. Suivez cette rue jusqu'au bout et vous y trouverez son établissement. Cependant, si la fille que vous cherchez a une valeur quelconque, elle sera probablement déjà partie. Ses prostituées ne durent pas longtemps.”

Erec se retourna pour s'en aller mais sentit une main chaude et moite lui saisir le poignet. Il se retourna, surpris de voir l'aubergiste l'attraper.

“Si c'est des prostituées que vous cherchez, pourquoi ne pas essayer une des miennes? Elles sont aussi bonnes que les siennes et coûtent deux fois moins.”

Erec regarda l'homme avec mépris, dégoûté. S'il avait eu plus de temps, il l'aurait probablement tué, rien que pour débarrasser le monde d'un tel homme, mais il le jaugea et décida qu'il n'en valait pas la peine.

Erec se débarrassa de sa main puis se rapprocha de lui.

“Touche-moi une fois de plus”, avertit-il, “et tu le regretteras. Maintenant, recule de deux pas avant que je trouve un jolie cible pour cette rapière que j'ai en main.”

L'aubergiste baissa les yeux, écarquilla les yeux, terrifié, et recula de plusieurs pas.

Erec se retourna et quitta brusquement la salle en poussant et en bousculant les clients hors de son chemin. Il passa brusquement les doubles portes et se retrouva à l'extérieur. Jamais un être humain ne l'avait autant dégoûté.

Erec remonta sur son cheval, qui caracolait et s'ébrouait à cause de quelques passants ivres qui le regardaient, sans doute, se dit Erec, pour essayer de le voler. Il se demanda s'ils auraient effectivement essayé de le faire s'il n'était pas revenu, et il pensa qu'il faudrait qu'il attache mieux son cheval au prochain endroit où il irait. Le vice de cette ville l'étonnait. Pourtant, son cheval, Warkfin, était un cheval de guerre endurci et, si quelqu'un essayait de le voler, il piétinerait le voleur à mort.

Erec éperonna Warkfin et ils foncèrent dans la rue étroite. Erec faisait de son mieux pour éviter la foule. Il était tard dans la nuit, et pourtant, les rues avaient l'air de plus en plus bondées, pleines de gens de toutes races qui se mélangeaient les uns aux autres. Plusieurs clients ivres lui crièrent dessus quand il passa trop vite à côté d'eux, mais il n'en avait que faire. Il sentait qu'Alistair était proche et ne reculerait devant rien pour la récupérer.

La rue aboutit à un mur de pierre et le dernier bâtiment à droite était une taverne penchée, avec des murs d'argile blancs et un toit de chaume, qui semblait avoir connu de plus beaux jours. Vu l'apparence des gens qui entraient et sortaient, Erec sentit que c'était le bon endroit.

Erec descendit de cheval, attacha solidement son cheval à un poteau et entra brusquement. Quand il le fit, il s'arrêta sur place, surpris.

L'endroit était faiblement éclairé. C'était une grande pièce avec quelques torches vacillantes aux murs. Dans un coin, à l'autre bout, un feu mourait dans la cheminée. Partout, il y avait des tapis sur lesquels des dizaines de femmes étaient allongées, légèrement vêtues, attachées par des cordes épaisses les unes aux autres et aux murs. Elles avaient toutes l'air d'être droguées: Erec sentit l'opium dans l'air et vit qu'on faisait passer une pipe. Quelques hommes bien habillés traversaient la salle en donnant çà et là un coup de pied aux femmes, comme s'ils testaient la marchandise pour décider laquelle ils voulaient acheter.

A l'autre bout de la pièce, un homme seul était assis sur une petite chaise de velours rouge. Il portait une robe de soie. Il y avait des femmes enchaînées à sa gauche et à sa droite. Debout derrière lui se trouvaient d'immenses hommes musclés, le visage tout balafré, plus grands et plus larges que Erec lui-même. On aurait dit qu'ils avaient très envie de tuer quelqu'un.

Erec observa la scène et comprit exactement ce qui se passait: c'était une maison de passe, ces femmes étaient à louer et l'homme qui était assis dans le coin était le baron, l'homme qui avait enlevé Alistair et qui avait probablement aussi enlevé toutes ces femmes. Erec se rendit compte qu'Alistair pouvait se trouver dans cette pièce à l'instant même.

Il passa brusquement à l'action, se rua frénétiquement dans les rangées de femmes et regarda le visage de chacune d'entre elles. Il y avait plusieurs dizaines de femmes dans cette pièce. Certaines étaient inconscientes et la pièce était tellement sombre qu'il était difficile de les identifier rapidement. Il regarda visage après visage, passa de rangée en rangée quand, soudain, une grande main le frappa à la poitrine.

“T'as payé ?” demanda une voix bourrue.

Erec leva les yeux et vit un homme immense qui se tenait au-dessus de lui en le regardant d'un air renfrogné.

“Tu veux regarder les femmes, tu paies”, tonitrua l'homme de sa voix grave. “C'est la règle.”

Erec regarda l'homme avec mépris. Il sentit la haine naître en lui et, en moins d'un clin d’œil, il leva le bras et le frappa du revers de la paume, droit à l'œsophage.

L'homme eut le souffle coupé, les yeux écarquillés, puis tomba à genoux en se saisissant la gorge. Erec leva le bras et lui envoya un coup de coude aux tempes. L'homme tomba à plat sur le visage.

Erec parcourut rapidement les rangées, chercha désespérément Alistair mais elle n'était visible nulle part. Elle n'était pas ici.

Le cœur d'Erec battait la chamade. Il se précipita à l'autre bout de la pièce, vers l'homme plus âgé qui était assis dans le coin et surveillait tout.

“As-tu trouvé quelque chose à ton goût ?” demanda l'homme. “Une chose sur laquelle tu veux faire une offre ?”

“Je recherche une femme”, commença Erec d'un ton glacial en essayant de rester calme, “et je ne le dirai qu'une fois. Elle est grande, a les cheveux longs et blonds et les yeux verts-bleus. Elle s'appelle Alistair. Elle a été enlevée à Savaria il y a seulement un jour ou deux. On m'a dit qu'on l'avait emmenée ici. Est-ce vrai ?”

L'homme secoua lentement la tête en souriant.

“J'ai bien peur que le bien que tu recherches ait déjà été vendu”, dit l'homme. “Un beau spécimen, cela dit. Tu as vraiment bon goût. Choisis-en une autre et je te ferai une ristourne.”

Erec lui lança un regard noir, sentant monter en lui une rage qui dépassait tout ce qu'il avait jamais ressenti.

“Qui l'a emmenée ?” grogna Erec.

L'homme sourit.

“Eh bien, tu as l'air obsédé par cette esclave-là.”

“Ce n'est pas une esclave”, grogna Erec. “C'est mon épouse.”

L'homme le regarda, étonné, puis, soudain, il pencha la tête en arrière et éclata de rire.

“Ton épouse ! Elle est bien bonne, celle-là. Plus maintenant, mon ami. Maintenant, elle est le jouet de quelqu'un d'autre.” A ce moment, le visage de l'aubergiste s'assombrit. Il regarda Erec d'un air mauvais et renfrogné, fit un geste à ses hommes de main et ajouta: “Maintenant, débarrassez-moi de cette ordure.”

Les deux hommes musclés s'avancèrent et, avec une vitesse qui surprit Erec, se jetèrent sur lui tous les deux en même temps, tendant les bras pour l'attraper par la poitrine.

Cependant, ils ne savaient pas qui ils attaquaient. Erec était plus rapide qu'eux deux. Il fit un pas de côté pour les éviter, saisit le poignet de l'un d'entre eux et le plia en arrière jusqu'à ce que l'homme tombe à plat sur le dos. En même temps, il donna aussi à l'autre un coup de coude dans la gorge. Erec s'avança et écrasa la trachée de l'homme à terre, ce qui lui fit perdre conscience, puis se pencha en avant et donna un coup de tête à l'autre, qui se tenait la gorge, et l’assomma, lui aussi.

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